9/01/2008

carrie bradshaw is under my skin

Comme vous le savez sûrement, je suis absolument fan de sex and the city. Je viens de commencer la saison 4.
Carrie, Miranda, Charlotte et Samantha sont devenues mes meilleures amies.
Mais je ne vais pas vous parler directement de sex and the city. Non.
Hier j'ai regardé donc plusieurs épisodes, et entre autre un (me souviens plus du nom) qui traitait de savoir pourquoi les autres nous voyaient différemment de comment on se voit nous, ou inversement.
Carrie se prépare pour faire un défilé de mode, et elle parle avec son pote homo, dit qu'elle n'est pas une vraie top model et ne comprend pas ce qu'elle fait là.
Et son pote lui dit "yes, you're a model" Carrie "No i'm not" pote homo "yes you are, you're fabulous, you can't see what I see".
you can't see what I see.
Est-on donc réduit à se voir différemment des personnes autres?
Ne pouvons-nous donc jamais être absolument objectifs face à nous-même?

Ca m'a fait un peu réfléchir, tout ça. Et je me suis rendue compte de plusieurs choses :
1) Je ne me perçois pas. Ou plutôt, j'hévite de me percevoir, de chercher à voir ce que je suis, parce qu'à chaque fois que je le fais, j'en reviens à la même conclusion : je suis moche, grosse, conne, tout ça tout ça.
2) Certaines personnes me voient comme une personne forte, avec un fort caractère, une grande gueule, et parfois même un peu hautaine ou fermée d'esprit (y'en a qui se reconnaîtront sûrement).
3) D'autres encore savent voir mes faiblesses directement, à l'instar de mon ex qui malgré mes piks et colliers de chien de l'époque, et une gueule encore plus grande que maintenant, a su directement aller droit là où ça fait mal.
Honnêtement, je n'en reviens toujours pas, et regrette qu'il n'y en ait pas plus qui sache voir ça.

Au final, je suis un peu de tout ça.
Mais peu de personnes ont réussi à voir ma personnalité entière.

Et ceci est vrai pour tout le monde, au final. On ne voit jamais l'entière personnalité des gens à moins qu'un évènement l'ait révélé.
Sommes-nous donc tous enfermés dans notre carapace?

Mais une autre question vient à mon esprit : si nous jouons tous un rôle, tout cela n'est-il donc pas qu'un grand mensonge? Je ne parle pas de la blogo où les choses sont encore plus biaisées que dans la vraie vie. On peut montrer que ce qui nous arrange, sur la blogo. Dans la vraie vie, c'est déjà moins simple.
Bref donc.
Ne sommes-nous pas tous que des grands mensonges, à renier notre vraie personnalité au profit de ce que les gens attendent de nous?
J'ai remarqué ce trait chez moi : je change selon ce qu'on attend de moi. Je souris ici, comme je fais la gueule là. Je suis douce là où il faut, je suis guerrière à d'autres endroit. Je m'adapte. je suis un caméléon qui sait passer d'un endroit à un autre, et changer de couleur selon l'environnement. Certains peuvent sentir ça comme de l'hypocrisie. Je ne pense pas, car je ne mens pas. Je rabâche sans cesse que je suis un grand paradoxe : celui-là en fait aussi parti. Je n'ai pas tendance à dire l'inverse de ce que je fais. Mais j'adapte simplement la façon de le faire, ou de le dire. J'ai une facette "en société", une facette entre potes/amis, et même encore une autre facette avec la famille. tout ceci avec évidemment un tronc commun, moi-même, les bases de moi-mêmes, plus ou moins montrées selon l'endroit et l'environnement. Je m'adapte aux gens, car j'ai bien compris qu'il serait impossible qu'ils s'adaptent à moi. Et que donc il faut apprendre à faire des compromis, à cacher les côtés négatifs (dépendant de l'environnement!) pour ne garder en lumière que les côté positifs. je préfère m'oublier un peu qu'être oubliée par les autres.
Et pourtant, on me reproche encore de ne pas être comme il faudrait. C'est à plus rien n'y comprendre...
Ce trait de caractère de vouloir plaire à tout le monde s'explique par un grand manque de confiance en moi qui fait que plus des gens m'apprécient, moins j'ai une mauvaise opinion de moi. Recherche de reconnaissance dans le regard de l'autre... Qui ne l'a jamais vécu?

Mais chaque personne est différente, chacun attend quelque chose de différent. Au final, on ne peut pas plaire à tout le monde (non, je ne parle pas de fogiel).
Et pourtant, beaucoup d'entre nous (moi y compris) continuent à vouloir à la fois se différencier des autres et à la fois plaire à tout le monde, et donc à se fondre dans la masse.
Quelle belle hypocrisie que voilà : chacun défend son identité, mais au final nous ne sommes tous que des moutons!

je n'ai pas suivi la masse dans la partie je fume/je bois/je me drogue, mais par contre au niveau de la mode, si. Moi qui la critiquait tant avant, moi qui refusait de m'habiller en femme et de porter la moindre trace de talon, je suis maintenant la première à en porter, à adorer ça. Je n'assume pourtant pas beaucoup plus mon corps... Disons que je le dénigre moins, peut-être. Mais je déteste toujours me voir nue dans un miroir, même mon visage m'est parfois insupportable. J'ai l'impression de voir quelqu'un d'autre dans ce miroir.

Je me pose beaucoup de questions (mais ça vous étiez au courant), et n'y trouve pas forcément les réponses. Mais au final, une revient sans cesse :
Comment être soi, comment s'apprécier soi-même sans devoir se justifier de ses actes auprès des autres à chaque instant?

15 commentaires:

Anonyme a dit…

"Ce trait de caractère de vouloir plaire à tout le monde s'explique par un grand manque de confiance en moi qui fait que plus des gens m'apprécient, moins j'ai une mauvaise opinion de moi. Recherche de reconnaissance dans le regard de l'autre... Qui ne l'a jamais vécu?"
BINGO ! J'aurais pas dit mieux, j'ai rien à ajouter sur cette partie là ^^

C'est pas un mensonge, c'est pas de l'hypocrisie. tout le monde fait ça. C'est même pas tant une question de volonté qu'une question de sociabilité. Tu peux pas te comporter de la même manière avec tes collègues, tes amis ou tes parents. Ce ne sont pas les mêmes relations donc forcément pas les mêmes attitudes. C'est aussi une question de respect de l'autre. Avec tes collègues, tu temporises pour que ça se passe pas trop mal, alors qu'avec ton mec tu vas t'engueuler parce que c'est lui et que la relation n'en souffrira pas forcément (en plus y a les réconciliations sur oreiller ^^)

On est tous des caméléons. Rester tout le temps soi même, ça doit être possible, mais pour les gens qui ont un caractère effacé. Chose que toi et moi on doit pas avoir ^^

Anonyme a dit…

moi je rejoins aussi l'avis de crevette! sinon euh...fuck les collègues!

Je suis encore fatiguée moi!

anyia a dit…

@ crevette : ouais t'as raison, mais au final, c'est lequel le vrai "nous"?

@ connasseee : moi aussi je suis fatiguée, et en plus j'ai un gros rhum, c'est encore plus fatigant!

Will a dit…

Tête de mule :) (oui, je choisis de me reconnaître, même si je boude parce que j'ai pas dit ça)

Et sinon, je préfère parler de masques que de caméléon, mais le constat est le même : je ne sais jamais trop qui je suis vraiment... Je ne sais pas non plus s'il s'agit d'une volonté de plaire à tout le monde. Je ne crois pas. Je n'espère pas ?

Peut-être que c'est que nous sommes en fait. Notre personnalité n'est pas lisse, elle possède de multiples facettes... Telle un diamant ;)

Anonyme a dit…

Will, tu sais parler aux femmes ! Nous dire qu'on est des diamants moi je dis : bravo !

Et sinon le vrai nous de toute façon il est enfoui au fond, parce qu'il est dirigé par notre subconscient, ce qui fait qu'on peut pas le trouver, sauf sous hypnose.

Dans une certaine mesure je dirais qu'on est au maximum soi même avec ses amis vraiment proches. Voire avec sa moitié, si il y a une vraie complicité donc aucune retenue.

Pour toi et moi je dirais qu'on est nous même quand on est à cheval, parce qu'un cheval ça ne juge pas. Et finalement il est là le problème : on a peur d'être jugées, mais franchement l'avis des gens on devrait s'en moquer totalement (sauf l'avis du Chef parce que c'est lui qui fait qu'on a un salaire et qu'on peut se payer le cheval ^^)

Je dis plein de choses trop vrai et je suis incapable de les mettre en pratique, je suis forte non ?? :D

Anonyme a dit…

Aïe, encore une question existentielle. Ce n'est pas mon fort, ces sujets là...

Surtout que sur ce sujet en question, d'un côté je suis d'accord avec toi, nous avons des facettes différentes suivants les gens avec qui l'ont est, mais d'autre part, et surtout, heureusement que c'est comme ça ! Et puis moi, j'aime bien ça. C'est agréable d'être un peu malléable et pragmatique, non ? d'avoir l'impression de savoir s'adapter aux situations.
Un peu d'hypocrisie ? peut-être. et alors, est-ce si grave que ça ?

PS : on va faire un effort, on ne va pas fuir tout de suite...

anyia a dit…

@ will : tête de mule, moâ? Je comprends pas =)

Et rattrape-toi avec tes diamants là lol

@ crevette : c'et toujours plus facile de dire les choses aux autres! Je suis aussi très forte pour ça =)
Comme toujours : la théorie est toujours plus facile à apprendre que la pratique.

@ nakito : Dans le monde du travail c'est TRES important d'être maléable et pragmatique et tout, mais bon, le monde du taf est un monde d'hypocrites...
je sais pas, franchement, c'est pas grave tant que tu contrôles la situation et que tout va bien, mais quand ça dérape c'est moins simple...

Will a dit…

Hé même pas c'était pour me rattraper ! Tsk. (et puis, me rattraper de quoi??)

anyia a dit…

@ will : si tu te défends et que tu m'as traitée de tête de mule tu sais de quoi je parle =)

Anonyme a dit…

c'est un billet beaucoup trop intelligent pour moi ça, mais trés vrai également ;)

Et pourquoi que tu dis tout le temps que t'es moche et grosse et conne?

Conne, ça bon....

Mais le reste? Hein pourquoi?

Anonyme a dit…

Au fait, si, tu m'aime et tu t'en rendras compte bien avant 2012.

Je suis un mec extraordinaire, c'est obligé donc!

Anonyme a dit…

@ Anyia : Demain, l'apocalypse !!
Quel teasing....

Le monde va disparaitre.. et bien avant 2012 et tes fiançailles avec Nikholas !

Anonyme a dit…

Ne pas se reconnaitre dans un miroir et être incapable de s'accepter physiquement, "supporter" son corps plus qu'autre chose (même si on ne le hait pas), ça n'a rien à voir avec "comment être soi".
Dans le premier cas c'est de la dismorphophobie, et c'est une maladie (oui, une maladie) mentale. J'le sais parce que (tintintintintintin exposage de laïfe) j'en souffre depuis toute petite.
Dans le deuxième cas, il s'agit "juste" d'un manque de confiance en soi "généralisé". Le besoin de se justifier sans cesse auprès des autres, touçatouça... Suffit d'rebooster son égo jolie mamz'elle ;)
(oui bon parfois c'est plus facile à dire qu'à faire.. gné.)

anyia a dit…

@ nikholas : je vois que tu n'as pas perdu ta langue de pute, j'ai presque eu peur en voyant le silence sur ton bloug!
Quand au fait que tu sois extraordinaire, j'ai déjà remarqué, tu es extraordinaire de connerie.

@ nakito : nikholas est gay, t'inquiète pas tu n'as pas d'adversaire.
Et oui, apocalypse en 2012. C'est la merde.

@ pam : C'est une maladie ça? tu crois? Et ça se soigne comment?

Pour la confiance en soi, y'a encore du boulot pour moi...

Anonyme a dit…

Bin c'est pas que je crois c'est qu'on me l'a bel et bien diagnostiqué à l'hopital..
Hélas ça se range dans la catégorie "maladie mentale que personne pige vraiment" comme l'anorexie et la boulime, autrement dit : pas de réel traitement.

(et à coté on nous dit que la science progresse bin qu'est-ce qu'ils attendent ces couillons ?!?)