mes amis, c'est la fin.
Ces derniers temps, comme je cours partout, j'ai pas le temps de me faire des repas corrects, je mange donc de la merde type sandwich, du coup j'ai faim à 4h, du coup je me mange des gâteaux type barquettes de Lu et Prince (de Lu aussi).
Et est arrivé ce qui devait arriver : je regrossis.
Je redeviens cette grosse vache que je déteste. J'ai honte de moi, de ma faiblesse, de ces kilos qui me pourrissent la vie.
J'ai toujours eu et j'aurai probablement toujours des problèmes de poids, et de régulation culinaire. Pourquoi cela? Sais pas, vous demanderez à mes parents. Enfin, à ma mère. Paraît que ce type de trouble ça vient de comment sa maman mange quand on est dans son bidon. Que si on est complètement accro au sucre, c'est que soit dans la petite enfance on en a eu trop (ou pas assez), voir que c'est quand on est dans le bidon de sa maman, disais-je.
Enfin bref, moi j'm'en fous en fait, je vois simplement ce qui se passe maintenant : j'ai un gros penchant pour tout ce qui est gâteaux, barres chocolatées et toutes ces conneries.
Je me retiens d'en manger trop, mais voilà, dès que je fais un vague écart, j'attrape les kilos comme on attrape un rhume.
J'en ai marre de ce corps de merde qui est difforme, qui n'en fait qu'à sa tête, et que quoi que je fasse il a décidé de m'emmerder. Décidé de m'humilier, de me faire sentir moche, grosse, dégoulinante de graisse. Décidé de me rappeler à chaque instant que je ne suis qu'une nana inutile, inintéressante et médiocre. De me rappeler à chaque instant que je ne suis et ne serai jamais jolie et mince, que je ne serai jamais celle que j'aimerai être, et simplement que je ne serai jamais de celles qui s'assument telles qu'elles sont, et que j'aurai ce fardeau à vie. Parce qu'après tout, comment peut-on être fière d'être ce que je suis...
Il m'arrive d'en avoir tellement marre et d'avoir tellement honte de ce corps, que j'ai envie de prendre un couteau, de me le foutre dans le ventre rien que pour pouvoir en enlever la graisse, et l'estomac, comme ça je ne boufferai plus. Ou alors de me balancer dans le fossé, comme ça j'aurai plus d'angoisse et en même temps, j'ai tjrs eu cette question de "comment les gens réagiront-ils une fois que je sera imorte?". C'est probablement ridicule, mais j'ai toujours eu cette impression qu'on pensera simplement "bon débarras". M'enfin bref, c'est pas le sujet.
Il faudrait en fait m'enlever les papilles gustatives, ça m'éviterai de bouffer rien que par plaisir... Ou par angoisse.
Les coups de stress et de blues sont de vrais ennemis pour moi. Dans ces moments, j'ai besoin de me remplir. Allez savoir pourquoi. Et après je vous raconte évidemment pas la culpabilité que je ressens. Et les fois où j'arrive vaguement à me retenir, c'est genre comme une obsession, j'arrive pas à ne pas y penser. Manger, manger, manger. Toujours et encore. A défaut d'affection et de réconfort, je bouffe. Je bouffe je bouffe je bouffe. Encore et toujours.
Je voudrai simplement ne plus avoir à manger, ce serait plus simple. Moins de temps perdu dans la vie, moins de problème à se demander à chaque instant qu'est-ce que je devrais manger ou pas, moins de culpabilité quand j'ai mangé un truc "que j'aurai pas dû". Je sais qu'il ne faut pas se "brider", qu'on doit manger de tout mais en quantité moindre. Ouais, bin moi les quantités moindres, j'les connais pas. Mon corps ne les connait pas, mon esprit ne les connait pas. Plus j'en ai, plus j'en veux. C'est un peu comme ça pour tout, mais la bouffe est genre le truc le plus dur à contrôler. Donc je préfère encore me priver. Parce qu'en général quand je commence, je ne sais pas m'arrêter. Que je me prive ou pas. J'ai déjà tenté de manger des trucs "de temps en temps". Ca m'empêche pas de me jeter dessus un jour où ça va pas.
Je suis excessive dans tout, et particulièrement dans la bouffe. Comme je disais, c'est comme une irrépressible envie de se remplir. L'angoisse créé en moi comme une solitude, un vide, et la bouffe le remplit. En Australie, je me suis souvent retrouvée dans cette situation, face à des devoirs que je n'arrivais pas à faire, des trucs que je ne comprenais pas. Ce fut une magnifique expérience, j'ai appris beaucoup, mais à quel prix parfois. Je ne me plains pas, je ne regrette VRAIMENT rien. Mais pourquoi grand dieu faut-il que je bouffe à chaque bouffée d'angoisse??? Pourquoi ce problème vient me pourrir la vie partout, dans tous les domaines? C'est comme si la vie ne pouvait pas être bien partout, y'a toujours un truc qui va pas. Si c'est pas mon corps, c'est mon entourage. Si c'est pas mon entourage, ce sont mes études. Si ce ne sont pas mes études, c'est le dada. Toujours. Voir tout en même temps.
Bordel de couille je voudrai bien avoir un temps de répit moi!!!