10/13/2008

raté...

mon moral a tenu même pas 24h.
Ouéééé...
En gros, avec Raoul on a eu une conversation ce matin, il en a marre que j'aille pas bien, que j'ai envie de rien, et que quoiqu'il fasse ça change rien, d'autant plus que lui de son côté a aussi ses problèmes et que je l'écoute pas.
En outre, il ne comprend pas et ne comprendra sûrement jamais mes problèmes avec ma famille. Il considère que si je suis loin d'eux, ça suffit pour ne plus poser de pb.
Ou pas.
Ma mère a msn, ma mère a un portable, et un e-mail... Ca suffit.
Elle ne m'appelle certes pas souvent, mais une fois suffit. Il faut que je prenne des pincettes avec elle et ça me bouffe.
Et il m'a dit aussi que j'étais une fille pourrie gâtée, qui ne réagit que quand elle est à court de thune. Que j'ai goût pour rien, que je fais que me plaindre alors que franchement, je devrais pas. Que mes parents sont trop gentils avec moi, tout ça tout ça. Que je devrais vivre ma vie et m'en foutre des autres, et qu'il était temps que je me bouge pour ça.
Et tout pleins de choses comme ça...
C'est pas comme si mes pb étaient des choses qui s'oubliaient en 5 min... Elles m'ont été inculquées depuis ma plus tendre enfance, quand même.
Mais il ne comprend pas. Ne comprend pas pourquoi je ne fais rien. Pourquoi je ne me bouge pas.
Comme si les problèmes que j'ai se réglaient en 5 min.
Comme si il suffisait de dire "j'ai plus envie d'avoir de pb, je me bouge un coup et pouf c'est parti".
Lui il doit s'occuper de son frère qui en chie en prépa, de sa mère qui ne va pas très bien non plus.

Et donc je me dois d'aller bien, il m'a assez soutenue depuis 2 ans pour qu'il soit temps que j'arrête.

Et en même temps, il m'apporte cet équilibre affectif qui m'évite de tomber dans un gouffre.

Je suis paumée.
Et là on va dans un resto, j'y vais pour lui faire plaisir, mais si je m'écoutais je resterai chez moi...

Je suis en train de sombrer.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

"il en a marre que j'aille pas bien, que j'ai envie de rien, et que quoiqu'il fasse ça change rien"
Ca me rappelle mon ex. Il me disait qu'il servait à rien vu que j'allais pas mieux.
Tu sais, moi aussi je croyais que c'était lui ma bouée.
Mais depuis qu'il m'a quittée, je me sens vraiment vraiment bien.
J'avais pas "besoin" de lui finalement. En tout cas pas autant que je le pensais.

Un contact msn ça se bloque. Même si c'est ta mère.

Et t'as toujours pas répondu pour quand c'est qu'on va boire des cocktails avec Connasseee !!!

Le Flingueur a dit…

C'est quand on est paume que l'on finit par se trouvrer...en restant debout.
Courage sweetie! Nous sommes la.

"la bave du crapeaud n'empeche pas la caravane de passer"

"Mais y connait pas Raoul ce mec, m'en vais lui faire une ordonnance; et une severe! Aux 4 coins de Paris on va le retrouver, eparpille facon puzzle. Moi quand on m'en fait trop, je correctionne plus, je dynamite, je disperse,... j'ventile..."

Michel Audiard : ca fait toujours du bien...

Moi a dit…

Bonsoir,

On ne se connait pas, mais je passe par ici de temps en temps, je te souhaite beaucoup de courage et ai une pensée amicale en ces temps difficile.
Des temps meilleurs viendront!

anyia a dit…

@tous : merci. Et c'est pas fini...

Anonyme a dit…

Avocat de la défense, levez vous !

Il a du vouloir te botter les fesses, avec tout le manque de tact que la manoeuvre suppose.

Je suis dans la même position que lui avec mon "presque Raoul" personnel et portatif qui est officiellement en dépression.

Et crois moi, on en chie des ronds des chapeau à pas savoir comment aider, comment faire aller mieux, comment distraire, comment dynamiser, par quel bout prendre le problème, etc ... Il faut rester l'amant, mais en même temps materner, sans pour autant être la bonne copine ..

On comprend pas vraiment en quoi on est indispensable, puisque tout continuer d'aller si mal lorsqu'on est là, présent, qu'on fait tout ce qu'on peut, un tout qui reste insuffisant.

La souffrance on la voit, mais on se dit parfois que c'est pourtant tellement évident ce qui pourrait permettre d'aller mieux qu'on pète parfois un câble et qu'on déballe tout, en vrac.

Le manque d'empathie de celui qui est recroquevillé sur son malheur est aussi difficile. Ca veut pas dire que "Presque Raoul" en a rien à faire de moi, je le sais très bien, mais quelque part, il aura toujours la palme d'or du malheur, ce qui est assez énervant.

Et pourtant Dieu sait si je l'aime, cet imbécile.

Anonyme a dit…

j'ai lu quelques posts récents sur ton blog (j'y suis arrivée par hasard)et si j'ai cru comprendre que tu n'allais pas bien ces temps-ci, en rapport avec ta famille et ton entourge proche qui ne semble pas te comprendre. Ce que je peux en dire (en référant à mon expérience perso), c'est que toi seule peut décider de te reprendre en main et non pas les autres, car même si leur soutien peut t'être précieux (ou pas), il s'agit de béquilles éphémères qui ne durent pas, en témaoigne ton état d'esprit qui perdure malgré les petites joies parsemées deci et là. Ce n'est en aucun cas un jugement de valeur de ma part, mais tu veux que les choses bougent, alors c'est toi et toi seule qui réussira à les faire bouger. Pour moi ça s'est fait avec une psychanalyse (que je n'ai pas terminé car je n'avais plus grand chose à dire au psy)et si j'ai bien lu, tes problèmes remontent à ton enfance (c'est pas de la psycho de comptoir hein!)et je pense qu'il est plus que nécessaire d'envisager d'aller consulter, ce n'est pas une tare ni un caprice de petite fille, d'ailleurs je le conseille souvent à des copines lorsque leur mal être perdure, c'est une souffrance et comme toutes les souffrances elle est légitime et n'est pas à prendre à la légère.
Dans tous les cas, il n'y a qu'en puisant au fond de soi qu'on parvient à comprendre ce qui ne va pas dans le présent, et par ce mécanisme on arrive à mieux gérer les angoisses et la mal être disparaît petit à petit. certes ceci peut être plus ou moins long selon les personnes mais il faut être patient. 20 ans d'éducation et son lot de tracasseries ne disparaissent aussi facilement.
Crois moi, pour m'être longtemps sentie incomprise et déprimée par périodes, voir un psy m'a fait un bien fou car j'ai été actrice de mon changement plutôt que d'avoir compté sur les autres (même si leur présence m'est précieuse) car ils ne peuvent pas résoudre un problème qui est ancré en nous-même.
En espérant que mon comm t'aidera.
Miss tic.

anyia a dit…

@cyrius : je sais que c'est pas facile de l'autre côté, mais tu sais, dans ces moments, tu n'arrives tout simplement plus à t'orienter sur autre chose et à comprendre les autres. Ton malêtre est plus fort que ta raison, et pourtant dieu sait si on cherche à aller mieux et à écouter les autres.

@ Miss Tic : merci. Je vais déjà voir une psy (j'y suis allée pendant 6 mois l'an dernier, et j'y retourne cette année maintenant que je suis de retour d'australie). Je sais pertinemment qu'il n'y a que ça qui m'aidera.
Et je sais aussi qu'il n'y a que moi pour changer les choses. Mais je regrette juste que ce soit si lents, que les réponses prennent si longtemps à être trouvées.

Anonyme a dit…

il faut de la patience pour ces réponses, ce ne sera pas une illumination, elles viendront quand le moment sera propice et tu ne t'en rendras même pas compte.
Il faut juste vivre en étant patiente et effrontant ses démons intérieurs.
Ca peut paraître con ce que je raconte mais pour moi non, je me suis suffisamment posé de questions pour savoir qu'au final il n'y a que la patience et le travail sur soi qui paie.
c'est long mais ça en vaut largement la peine.