11/28/2008

pensées diverses...

Les choses s'enchaînent depuis quelques jours... Du boulot à fond, encore et encore... Je dors peu et/ou mal. Le moral s'écroule, et mon corps commence à me dire merde. Je mange une fois sur deux, je dors donc peu, et je fais des malaises de temps de temps... Je ne tombe pas dans les pommes, je ne tiens juste plus debout et ai une envie de vomir monstre.
Ou alors, ce mercredi soir, j'ai dû dormir 5heure la nuit parce que je ne tenais plus debout mercredi soir à 2h du mat'. Du coup, je me suis retrouvée grave charette en archi, mes plans qui refusent de s'imprimer à 15h alors que le cours commençait à 14h, et j'avais même pas encore de maquette...
j'ai faut une maquette à l'arrache, et finalement j'ai attendu de passer dans les derniers pour qu'au final je ne passe pas du tout, il était trop tard (21h30...)
Je passerai donc la semaine prochaine.
J'ai fondu en larme devant le mec de la salle info vu que mes plans ne s'imprimaient pas, et j'ai tremblé de tous mes membres toute la journée. Jamais, absolument jamais, ça ne m'étais arrivée. D'être sur le point d'abandonner, d'avoir peur et d'être stressée à en trembler.
Je n'ai rien mangé de la journée, en plus de ça.

Je commence à douter de tout. De mes études en particulier, j'ai envie de tout quitter. Je galère, je me sens mauvaise et j'ai la sensation que je n'y arriverai jamais. Je ne me sens pas passionnée, et je manque de cette confiance qui est indispensable à la réussite en archi... Sans parler que si en plus ma santé y passe...

J'ai réalisé que ma confiance en moi est réduite au néant. Toutes mes décisions dépendent du regard des autres. Jamais je ne fais les choses pour moi, et les rares fois où je le fais j'ai peur des conséquences voir je ne les assume pas...
Ma meilleure amie dernièrement m'a reproché pas mal de choses plus ou moins personnelles. Je n'ai pas du tout apprécié, et pourtant j'ai fait profil bas. Une amie est certes là pour nous rappeler à l'ordre parfois, mais là, elle s'est montrée assez blessante en disant des choses que à priori elle ne devrait pas dire, me connaissant depuis 13 ans, elle devrait savoir voir plus loin que la moyenne des gens... J'avais la désagréable sensation que quelque part elle se vengeait de quelque chose que j'ai pu faire qui ne lui a pas plu... Mais quoi, je ne sais pas réellement.

Je deviens une carpette, avec tout le monde. Mon estime de moi-même n'était déjà pas bien haute, maintenant elle est réduite à néant.
Je suis l'ombre de moi-même. Je devrais pouvoir assumer mes choix, je devrais pouvoir dire merde à ceux qui me critiquent de façon abusive. Je devrais. Mais je n'y arrive pas. J'ai toujours cette idée que les autres ont toujours raison, et que moi j'ai toujours tord. Impossible d'être un minimum objective quand il s'agit de moi.
Ca a toujours été, mais c'est de pire en pire.

De toute façon, soit je parle trop et ça en défrise certains, et soit je parle pas assez et ça va encore pas. Soit je pleure trop, soit je réagis pas assez. Jamais, absolument jamais, je n'ai su gérer les quantités. L'argent, la parole, les horaires, les larmes, la bouffe, ...
Je veux pouvoir tout faire, n'emmerder personne, que les gens m'apprécient... Mais au final je déçois. Je me déçois moi et je déçois les autres.
J'aimerai être comme tous ceux qui sont égoistes et qui s'en foutent des autres, arriver à faire des choix en fonction de moi et personne d'autre.
Je n'ai jamais réussi à atteindre ce que les gens attendaient de moi, à commencer par mes parents, et ça me ronge au plus profond de moi, de plus en plus chaque jour.
J'ai envie de me frapper à chaque fois que je ne fais pas ce qu'il faut, je m'en veux tellement que j'en suis à me griffer moi-même. Griffer ça fait mal, ça me punit des conneries que j'ai pu faire, mais ça ne se voit pas. Comme ça on ne m'emmerde pas, on ne vient pas me demander ce qui ne va pas, on ne me jugera pas comme tellement de gens l'ont fait jusqu'à présent. ce qui ne va pas, je ne veux pas en parler pour ne pas supporter des critiques blessantes et non constructives que j'ai entendu tellement, tellement de fois. Qu'on m'a répétée, tellement, tellement, inlassablement, et qui ne m'ont jamais aidées.
Ce qui ne va vraiment pas, c'est moi-même. Mon problème, c'est moi même, c'est tout mon être, tout ce que je suis, tout ce que j'ai fait, tout ce que je fais.

La seule qualité que je me trouve, c'est que mon visage est agréable. C'est une qualité physique, et ce n'est même pas tout mon corps, uniquement mon visage. Et j'ai une peur bleue de perdre ce visage, comme si c'était maintenant la seule chose qui m'était encore personnelle... J'ai un visage à la fois dur et à la fois doux. je déteste toutes les choses qui pourraient lui porter atteinte, ne serait-ce qu'un simple bouton.

J'ai envie de tout abandonner, j'aimerai tomber malade et me retrouver à l'hôpital pour qu'enfin, enfin, on voit que y'a quelque chose qui débloque, que j'ai une bonne excuse pour tout lâcher et enfin pouvoir me reposer, pour qu'enfin les gens voient que je ne vais pas bien, et qu'enfin, enfin, on porte assez attention à moi pour voir toute cette souffrance intérieure que je porte encore et encore, sans jamais arriver à m'en débarrasser. cette souffrance que les autres ont toujours trouvée infondée et qui pourtant me détruit doucement de l'intérieur.

Je suppose que cet article en fera encore réagir certains à me dire "tu n'es pas à plaindre, blablabla, t'as de la chance, blablabla". Ceux-là, je leur dirai simplement qu'ici, je ne parle que de ce que j'ai envie de parler. Que je n'ai jamais parlé de mon entourage, jamais parlé de ma famille... Jamais parlé de ces choses qui me touchent au plus profond de moi. Je n'en parle pas à mes amis les plus proches, et même à mon copain très peu, alors ici, aux yeux de tous...

(Pour info, oui, je vais voir une psy toutes les semaines, ça commence à devenir très intéressant et à aller chercher au plus profond de moi... J'arrive à mettre des mots sur mes peurs, mes questions, et trouve parfois même des réponses... Mais parfois, chercher profond, ça fait mal.)

Je sais, je devais vous parler de raoul et moi. Ca viendra lorsque j'aurai le moral et du temps. Car en ce moment ma vie se réduit à bosser, dormir, et aller monter à cheval de temps en temps histoire de décompresser et de pas péter un câble.
J'ai aussi 2-3 idées d'articles, mais pour le moment j'ai vraiment pas le temps...

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut
Il me parait urgent et important que tu t'accordes du temps pour toi et pour prendre du recul, je sais que c'est bien facile à dire,en tout cas je comprend alors bon courage, bises

Anonyme a dit…

"tu n'es pas à plaindre, blablabla, t'as de la chance, blablabla".... humour!
Quelle vie compliquée (ou rendue compliquée..?)
T'es sûre que t'as psy t'aide parce qu'on dirait que tu te prends de plus en plus la tête...
bon courage en tt cas!

Julie

Anonyme a dit…

ta (et non t'as)sorry !

Cyrius a dit…

Pour avoir écouté et serré dans mes bras un "comme toi" hier soir pendant une heure ... quasiment en silence à l'écouter, je compatis.

C'est bien que tu sois suivie et que ça avance, bien sûr pas "assez vite", mais c'est déjà ça.

En espérant transmettre quelques ondes positives par delà le périph ...
Cyrius

Anonyme a dit…

Ah bin tiens j'avais pas vu ça.

Dis donc, je ne suis pas crétine au point de te dire ce que je pense pour "me venger d'un truc que tu m'aurais fait bla bla blaaa" quand tu me dis que ca va pas... Certes, tu m'as bien plantée pour ce qui est de l'appart en me disant que tes parents voulaient pas toussa, je t'en ai voulu une semaine et voila !

Et tu vas jusqu'à tout balancer sur ton blog, en disant en gros que personne te comprend, machin patin couffin. Et bin oui, je vais faire comme la "moyenne" des gens, et te dire, et redire, que je te connais, et que ca va pas si mal que ca. Ce n'est pas pour rien si personne arrive à cerner précisément ce qui va pas hein.

Je t'envoie pas ça à la figure pour te faire bader, mais parce que d'une part, ca me fait bizarre que tu dises ça sur moi, et d'autre part, TU N'AS PAS DE PROBLEMES (si ce n'est que tes études sont dures et qu'elles ne te passionnent pas. Tu t'en crées.

Et ne m'embarque pas dans ces histoires de "j'ai fait un truc elle essaie de se venger tout le monde est contre moi", c'est naze, ca commence à devenir bien lourd là. Je pense pas qu'il y ait beaucoup de personnes qui cherchent à analyser objectivement ton problème comme je peux le faire. Et c'est pas en entendant ce que tu as envie d'entendre que les choses avanceront...

Et je souligne la remarque assez interessante citée plus haut : "T'es sûre que ta psy t'aide parce qu'on dirait que tu te prends de plus en plus la tête..."

Ca mériterait réflexion.

Morgane