3/28/2009

argh

mes amis, c'est la fin.

Ces derniers temps, comme je cours partout, j'ai pas le temps de me faire des repas corrects, je mange donc de la merde type sandwich, du coup j'ai faim à 4h, du coup je me mange des gâteaux type barquettes de Lu et Prince (de Lu aussi).

Et est arrivé ce qui devait arriver : je regrossis.

Je redeviens cette grosse vache que je déteste. J'ai honte de moi, de ma faiblesse, de ces kilos qui me pourrissent la vie.
J'ai toujours eu et j'aurai probablement toujours des problèmes de poids, et de régulation culinaire. Pourquoi cela? Sais pas, vous demanderez à mes parents. Enfin, à ma mère. Paraît que ce type de trouble ça vient de comment sa maman mange quand on est dans son bidon. Que si on est complètement accro au sucre, c'est que soit dans la petite enfance on en a eu trop (ou pas assez), voir que c'est quand on est dans le bidon de sa maman, disais-je.

Enfin bref, moi j'm'en fous en fait, je vois simplement ce qui se passe maintenant : j'ai un gros penchant pour tout ce qui est gâteaux, barres chocolatées et toutes ces conneries.
Je me retiens d'en manger trop, mais voilà, dès que je fais un vague écart, j'attrape les kilos comme on attrape un rhume.

J'en ai marre de ce corps de merde qui est difforme, qui n'en fait qu'à sa tête, et que quoi que je fasse il a décidé de m'emmerder. Décidé de m'humilier, de me faire sentir moche, grosse, dégoulinante de graisse. Décidé de me rappeler à chaque instant que je ne suis qu'une nana inutile, inintéressante et médiocre. De me rappeler à chaque instant que je ne suis et ne serai jamais jolie et mince, que je ne serai jamais celle que j'aimerai être, et simplement que je ne serai jamais de celles qui s'assument telles qu'elles sont, et que j'aurai ce fardeau à vie. Parce qu'après tout, comment peut-on être fière d'être ce que je suis...

Il m'arrive d'en avoir tellement marre et d'avoir tellement honte de ce corps, que j'ai envie de prendre un couteau, de me le foutre dans le ventre rien que pour pouvoir en enlever la graisse, et l'estomac, comme ça je ne boufferai plus. Ou alors de me balancer dans le fossé, comme ça j'aurai plus d'angoisse et en même temps, j'ai tjrs eu cette question de "comment les gens réagiront-ils une fois que je sera imorte?". C'est probablement ridicule, mais j'ai toujours eu cette impression qu'on pensera simplement "bon débarras". M'enfin bref, c'est pas le sujet.
Il faudrait en fait m'enlever les papilles gustatives, ça m'éviterai de bouffer rien que par plaisir... Ou par angoisse.
Les coups de stress et de blues sont de vrais ennemis pour moi. Dans ces moments, j'ai besoin de me remplir. Allez savoir pourquoi. Et après je vous raconte évidemment pas la culpabilité que je ressens. Et les fois où j'arrive vaguement à me retenir, c'est genre comme une obsession, j'arrive pas à ne pas y penser. Manger, manger, manger. Toujours et encore. A défaut d'affection et de réconfort, je bouffe. Je bouffe je bouffe je bouffe. Encore et toujours.

Je voudrai simplement ne plus avoir à manger, ce serait plus simple. Moins de temps perdu dans la vie, moins de problème à se demander à chaque instant qu'est-ce que je devrais manger ou pas, moins de culpabilité quand j'ai mangé un truc "que j'aurai pas dû". Je sais qu'il ne faut pas se "brider", qu'on doit manger de tout mais en quantité moindre. Ouais, bin moi les quantités moindres, j'les connais pas. Mon corps ne les connait pas, mon esprit ne les connait pas. Plus j'en ai, plus j'en veux. C'est un peu comme ça pour tout, mais la bouffe est genre le truc le plus dur à contrôler. Donc je préfère encore me priver. Parce qu'en général quand je commence, je ne sais pas m'arrêter. Que je me prive ou pas. J'ai déjà tenté de manger des trucs "de temps en temps". Ca m'empêche pas de me jeter dessus un jour où ça va pas.

Je suis excessive dans tout, et particulièrement dans la bouffe. Comme je disais, c'est comme une irrépressible envie de se remplir. L'angoisse créé en moi comme une solitude, un vide, et la bouffe le remplit. En Australie, je me suis souvent retrouvée dans cette situation, face à des devoirs que je n'arrivais pas à faire, des trucs que je ne comprenais pas. Ce fut une magnifique expérience, j'ai appris beaucoup, mais à quel prix parfois. Je ne me plains pas, je ne regrette VRAIMENT rien. Mais pourquoi grand dieu faut-il que je bouffe à chaque bouffée d'angoisse??? Pourquoi ce problème vient me pourrir la vie partout, dans tous les domaines? C'est comme si la vie ne pouvait pas être bien partout, y'a toujours un truc qui va pas. Si c'est pas mon corps, c'est mon entourage. Si c'est pas mon entourage, ce sont mes études. Si ce ne sont pas mes études, c'est le dada. Toujours. Voir tout en même temps.

Bordel de couille je voudrai bien avoir un temps de répit moi!!!

7 commentaires:

Crevette a dit…

La prochaine fois que tu fais les courses : tu ne PASSES PAS par le rayon des barres chocolatées, qui en plus coûtent une petite fortune.

A la place, tu vas acheter des pommes, des bananes, des oranges, des kiwis et des poires.
C'est sucré vu que ce sont des fruits, c'est bourré de vitamines donc c'est bon pour toi, ça cale la faim de 16h, ET ça ne fait pas grossir.
Astuce pour pas te tuer les gencives avec la pomme : tu la coupes en petits bouts et tu la manges avec un cure-dent : c'est comme si c'était des biscuits apéros mais en mieux. :D

Ah oui, j'oubliais : dormir ça fait maigrir il paraît.

Et pour le cheval, je croyais que ça avait été nickel ce w-e ?

Bisous miss !

anyia a dit…

En fait c pas vraiment le pb des barres chocolatées pcq effectivement j'en mange pas. (j'ai fait ma cure en Australie)
Mais c'est juste que souvent à 4h j'ai un creux et j'achète des princes ou des barquettes de Lu... Et les fruits ça me cale pas du tout. Genre la pomme ça me donne plus faim qu'autre chose. La banane au bout d'un moment j'en ai marre, les kiwis faut une cuillère, les poires ça coule et j'en fous partout... etc etc. :/ j'ai pas encore trouvé le fruit miracle.

Et mon w-e s'est très bien passés avec Poney, je mets les photos des 2 concours derniers dès que je les ai toutes =)

Crevette a dit…

Mange des yaourts alors !! Des paniers de yoplait à 0%. C'est bon et tu peux manger autant que tu veux. (et t'as qu'à mettre une cuillère dans ta poche et une dans ton sac et une sur ton bureau !! t'es une reine en mauvaises excuses, on dirait moi :D)

Blanche Neige a dit…

Oui mais les yaourts c'est pas consistant !!
Je comprends tout à fait cette envie de solide, malheureusement :s

Maman chérie : "Tiens, quand tu as faim, prend un grand verre d'eau, et une bonne petite clémentine !".

Moui moui moui, oveur laule mère.

Je préfère faire péter les oréos tremper dans du lait qui déchire sa mère tellement c'est trop boooon.

(Oui, j'ai eu une dure journée)

anyia a dit…

LOL AH bah on est bien d'accord!!!

Anonyme a dit…

j'ai l'impression de me lire quand j'avais ton âge. ça s'arrange avec l'âge, la connaissance de soi, de son corps, de ses VRAIS besoins ET envies. c'est un long chemin difficile, je sais de quoi je parle. j'ai une dizaine d'années de plus que toi. la privation ne sert à rien, elle engendre la frustration. il faut apprendre à dire stop au bon moment. des princes de lu, oui, mais un ou deux biscuits + une pomme. mais il faut aussi avoir bien déjeuné avant et ne pas sous-estimer les féculents. j'ai perdu 20 kg comme ça. et surtout ne pas culpabiliser quand tu craques. Bon courage, c'est la première fois que je commente ici, tu m'as l'air sympa et authentique! good luck !

Une passante a dit…

Assez d'accord avec "Anonyme", moi aussi par expérience (sauf que j'ai pas perdu 20 kg! et que c'est encore fragile tout ca --> work in progres! ^_^ )

- Identifier ses vrais besoins, pour leur trouver une meilleure réponse que la nourriture. Ex:
-- se détendre quand on est stressé au lieu de se défouler sur les gâteaux,
-- dormir quand on est fatiguée au lieu de se donner de l'énergie sucrée,
-- s'aérer la tête quand on sature au lieu de s'échapper dans la nourriture,
-- savoir dire "non" au lieu d'étouffer sa frustration dans un paquet de bonbons,
-- etc.

- Se réconcilier avec la nourriture, lui redonner une place NORMALE dans la vie (= ni la hair, ni la sacraliser)

- réapprendre à identifier la satiété

- Plus important encore: se réconcilier avec soi-même.
Parce que, bien souvent, c'est davantage contre sa propre personne qu'on en a, et non contre son corps. Sauf qu'on l'exprime via une rancoeur contre ses kilos parce que c'est matériel, ce qui donne le sentiment qu'on peut le changer. Alors que ca personnalité, son comportement, c'est flou, immatériel, et changer demande un travail plus profond et moins facile à déterminer qu'une simple diète. Par exemple, on va se trouver grosse, molle physiquement, alors que ce qu'on se reproche réellement, c'est d'être trop paresseuse.
Sérieusement, être mince, est-ce que ca rend plus gentil, plus intelligent, plus généreux,...? Certes, on vit dans une société de l'apparence, et on tend à associer minceur à succès, force de caractère, intelligence, etc. Mais si on prend 2 minutes pour y réfléchir objectivement...de telles associations sont complètement ridicules et irrationnelles. Et les accepter, s'en persuader ne fait que rendre inutilement malheureux. Voire pire: on passe à côté de sa vie, à force d'attendre d'être mince pour s'autoriser à vivre. Et puis, comment faire et réaliser des projets, si on a la tête farcie de pensées de régimes?

Je m'arrête là, on pourrait en écrire des kilomètres. Essaie juste de prendre du recul sur ce que tu as écrit...


PS:
pour tes repas et goûters, il y a toujours moyens de s'arranger. Pour le midi: un sandwich et/ou une salade composée (ou, si tu as accès à un micro-onde, un plat tout prêt ou une "gamelle"), avec un fruit et/ou un yaourt en dessert.
Pour le goûter: des biscuits en sachet individuel (= limite la quantité) ou pain+chocolat (une barre, pas une tablette!), un fruit et une boisson chaude.

PPS:
l'appétance pour le sucré...rohh, n'accuse pas ta maman! Tu es tout simplement comme la majorité des gens. L'appétance pour le sucré, c'est inné, comme le montre le test classique sur des bébés âgés de quelques jours: tu leur proposes du salé, de l'amer, de l'acide, ils vont chougner, alors que face au sucré, ils sont tout contents!
Sans compter la glycémie qui en rajoute encore une couche: le sucre appelle le sucre (apport de sucre --> pic de glycémie --> chute rapide de glycémie --> hypoglycémie --> besoin de sucre --> apport de sucre --> ... )