8/03/2008

joies du week-end

ce week-end, j'ai fait pleins de choses. Du coup je suis torp nase ce matin. c'est chiant de bosser, j'en ai déjà marre, surtout quand je vois que ce matin faut que je rappelle tous les gens appelés lasemaine dernière pour voir s'ils ont reçu les offres envoyés. j'aime pas les lundis.

Voilà, c'était mon passage je me plains. Ca, c'est fait.

Bon, donc, ce week-end qu'ai-je fait.
Samedi je me suis levée à 6h du mat' pour aller faire une randonnée sur le piton de la fournaise.
Plus jamais.

Pas que c'était moche ni rien, non c'était magnifique et je ne regrette rien (non rien de rien).
mais bon.

se lever à 6h du mat' un samedi matin déjà c'est violentissime.
Ensuite, rouler une heure dans des lacets pour aller en haut de la montagne, c'est re-violentissime.
Et pour finir, se taper à marcher pendant 6h quasi non stop, c'est pire.
Moi toute contente, je pars confiante. J'avais même acheté des chaussures de marche toutes neuves pour l'occasion.
je descend dans l'enclos. Soit 300 m de dénivelé en 5 m de large (oui, ce sont des escaliers). En descente ça passe tout seul.

oui, au fond, la falaise, c'est ça le mur de 300m de haut que tu te tapes en escalier.



Après, tu marche sur de la lave refroidie depuis tu sais pas quand, c'est hyper beau et intéressant, louloulou c'est cool.

tant que c'est plat.

Parce que quand tu commence à monter, comment dire... t'en chie.

De plus en plus raide, pas un vrai chemin donc tu galères comme pas permis. Sans compter le manque d'oxygène dont j'ai souffert à mort. je soufflais comme un boeuf après 3 pas, le boulet de service parce que les autres devant ils montaient comme des cabris (saleté de graisse).


J'ai eu la tête qui tournait toute la montée, autant vous dire que c'était pas très pratique. mais je suis arrivée en haut, en étant le boulet de la life parce qu'ils m'attendaient tout le temps. (obligée de m'arrêter toutes les 2 min parce que avec ma tête qui tournait, je pouvais plus avancer).

bref, arrivée en haut, un spectacle magnifique, je n'ai pas regretté l'effort. Des couleurs ocres magnifiques, des coulées refroidies qui ont gardé la forme de quand elles coulaient, des failles énormes que tu flippes de te casser la gueule dedans, des cheminées fumantes, l'odeur de souffre... Enorme. je vous laisse admirer :

un bout du cratère :


toujours une partie du cratère


vue de l'enclos depuis le haut du piton, les coulées noires ce sont des coulées de lave refroidies de l'éruption de 2007.


le vrai grand immense cratère de 400m de profondeur, un truc du genre. Etourdissant.

toujours le cratère, remarque le bord de la falaise à pique que si tu te rapporches trop tu te tapes une petite chute sympathique de quelques 400m. sympa.

une lueur de vie en haut du cratère...

la limite entre deux bouts du cratère... admirez la taille des gens en haut à gauche... Oui, les petits points là. Ca vous donne une idée de la taille du truc

Le piton vu depuis les escaliers maudits. Il parait tout petit comme ça, une colline. Mais non.



Cela dit, la redescente a été pire. j'avais trop mal aux pieds (nouvelles chaussures de merde), j'en ai chié toute la descente. Et j'étais toute lente en plus parce que les autres descendant en sautant toujours comme des cabris, moi je manquais de me vautrer toutes les 2 min, et en plus mes pieds me faisaient un mal de chien. biensûr, j'ai rien dit et ai souffert en silence. Parce que les gens qui se plaignent, c'est chiant, et puis c'est moi qu'ai voulu venir... bref, tant pis pour ma gueule.

Arrivée sur le plat, tu te dis ouf, finis.

Non, non, non.

tu te souviens des 300m de dénivelé d'escalier que tu t'es descendu au début? bin voilà, à la fin, tu te les retapes. En montée, histoire que t'en chies une dernière fois, au cas où t'étais pas encore assez crevée.

j'ai jamais été aussi lente de ma vie, je m'arrêtais toutes les 3 min. Les pauvres devant devaient en avoir trop marre de moi. Mais bon je leur avais bien dit rdv en haut. Au moins il m'ont attendue qu'une fois.

J'ai dû être pour eux le plus gros boulet de la terre. je me suis maudite d'avoir voulu venir, ils doivent me détester maintenant. Et je ne retournerai jamais avec eux.

le pire pour mon orgueil je crois, c'est que j'ai jamais respiré aussi fort pour 3 pauv' efforts. j'ai vraiment pas compris. je suis plutôt du genre sportive (malgré ma graisse), j'ai fait des trucs aussi durs voir plus durs en Tasmanie avec des chaussures pourrav', et j'avais pas autant galéré. Sans parler de ma côte qui me faisait mal quand je respirais vraiment fort (sinon ça va beaucoup mieux quand même)

L'altitude aura eu raison de moi.

Le soir, on s'est posés sur la plage, j'étais exténuée.
Un vrai zombie toute la soirée.

Et le lendemain, comment dire... J'ai beau être matinale, j'ai mal. Des courbatures dans les cuisses tellement horribles que je marchais comme une handicapée. Incapable de monter ou descendre trois marches, je souffrais le martyre.
Certaines personnes avec l'esprit mal placé auraient pu faire des suppositions quand à mes activités nocturnes... Mais que neni.
J'avais vraiment l'air handicapée. Biensûr Raoul ne s'est pas retenu de se foutre royalement de ma gueule, le salaud.
J'ai fait plage la journée, et rien d'autre. C'est bon de glandouiller.


Hier soir j'ai mangé un massalé super bon, et évidemment j'ai trop eu du mal à le digérer. Et depuis ce matin, non seulement j'ai la tête dans le cul et toujours des courbatures dans les cuissots, mais en plus je digère pas mon petit dèj'. Ca danse la gigue dans mon ventre, très agréable.

cette semaine commence fort.


Et en plus la plage de dimanche m'a rappelé mes chers complexes : cuissots graisseux, cul énorme, bide pendouillant; tout ça tout ça.
je suppose que la fatigue n'aide pas.


j'aime vraiment pas les lundis.

Demain, je vous parlerai des réunionnais, et de leur corps de rêve et autres habitudes culturelles.

13 commentaires:

Anonyme a dit…

Magnifiques photos !
merci, ça dépayse le lundi matin au bureau... même si ça fout aussi un peu les boules d'être au bureau, en même temps.

Sinon, une paire de pompes neuves pour une rando, ce n'est pas très malin !
Enfin, ça plus les dérèglements gastriques, ça sent la punition céleste pour tout le mal que tu as dit durant la semaine passée =)

PS : le clip : énorme... de ringardise, mais belle rigolade !

anyia a dit…

@ nakito : en même temps, si je mettais pas ces pompes là, j'y allais en tongs... Je pense pas que ç'aurait été mieux...
Et d'où je dis du mal moi, je ne fais qu'être réaliste et dire la pure vérité =)

Anonyme a dit…

Mais oui, tout le monde le sait, tu es une sainte avec que de la bonté à la bouche....

Mais bon, je passe là dessus, j'ai une question sérieuse : ça monte jusqu'à quelle altitude, la réunion ? j'imagine que tu étais au somment, c'est ça ? (Piton de la fournaise = sommet, si je me souviens de mes cours de géo)

anyia a dit…

"Mais oui, tout le monde le sait, tu es une sainte avec que de la bonté à la bouche...." --> c'est évident.

Sinon revois tes cours d'histoire géo, le pic le plus haut c'est le piton des neiges... et il culmine à 3070m de haut...
Le piton de la fournaise est un peu plus bas, genre 2800m.
Donc tu calcules, tu te tapes un passage de 0m à 2800m d'altitude en 1h, tu comprends que le manque d'oxygène peut gêner...

Anonyme a dit…

Waaaaa belles photos! au fait faut que tu me files la recette du Rougaille saucisse :)

Quoi tu habites à la réunion non? tu devrais le savoir.

Oui je suis fatiguée

anyia a dit…

@connasseee : Ecoute raoul la connaît, du coup moi j'ai pas besoin de la savoir c'est lui qui cuisine.
Cela dit je peux lui demander ou alors demander à sa mère aussi.Et t'inquiète moi uassi je suis fatiguée.
Très.

Anonyme a dit…

Anyia, je vais être honnête et faire à la fois mon mea culpa et mon constat d'ignorance :

je pensais que la Réunion, c'était un peu comme la Guadeloupe ou la Martinique avec un volcan qui culmine vers 1000/1500 m maxi.
J'allais donc me moquer (gentiment, tu penses bien...) de tes problèmes de manque d'oxygène !

Bon, maintenant, je n'ai plus grand chose à dire, je conçoie que j'ai l'air bête mais au moins, j'ai appris quelque chose et je me coucherai moins con ce soir.

anyia a dit…

@ nakito : j'hésite entre t'excuser gentiment et me foutre de ta gueule espèce de fourbe qui s'apprêtait à faire de même de moi alors qu'il sait même pas de quoi il parle (pourtant c'est pas dur de taper piton de la fournaise dans google...)
Bon. les deux sont fait, du coup.

Anonyme a dit…

@ Anyia : Il y a une heure, j'ai failli mettre un mot gentil, m'excuser d'avoir douté de tes capacités respiratoires, te souhaiter bon courage pour ta fin de journée, etc...

Finalement, non : agonise !

anyia a dit…

@ nakito : salaud. Mais bon, je dois avouer que j'y vais fort aujourd'hui =)

anyia a dit…

tu m'en veux? =) (yeux de cocker, je suis très forte pour faire ça aussi - tu comprends pourquoi mon copain ne m'a pas résistée =) )

Anonyme a dit…

C'est trop tard. Et puis moi, les cockers malades, je les fait piquer !

Anonyme a dit…

Ces photos me rappellent d'excellents souvenirs. J'y suis monté aussi. La sensation au sommet est formidable, l'impression d'être sur une autre planète.