plaintes et autres crispations

Bon, d'abord, comme tous les jours, tu vas voter pour omi chez ra7or, photo 5, Anyia, et tu mets 5 étoiles stp.
En te remerkiant.


Bon, donc.
Comme vous le savez, depuis maintenant un mois et demi, je suis sur l'île de la Réunion pour mon stage, après un (court) séjour de 6 mois à peine en Australie.
Et je commence à en avoir marre. Vous me direz que je ne suis qu'une pourrie gâtée, comment peut-on en avoir marre de la Réunion alors que c'est une si belle île, tout ça.
Oui, l'île est absolument magnifique. Mais la population me devient de plus en plus insupportable.
Ici, les gens se plaignent. Tout le temps. Pour rien. Pas assez d'argent, trop de boulot, blablabla.
Eux qui sont abonnés aux alloc' (40% de chômage)... Les magouilles sont de bon ton dans toutes les mairies pour avoir des emplois plus ou moins fictifs, et c'est pareil partout.
Les filles sont enceintes à 13 ans parce que la religion interdit l'avortement et aussi parce que ça rapporte du fric à la famille... (les alloc', toujours)

Déjà, les gens qui se plaignent pour rien, j'en faisais partie avant l'Australie, mais là-bas, j'ai découvert un peuple australien qui ne se plaint pas tout le temps (contrairement aux français) et qui profite et agit au lieu de se plaindre. (sauf exception, évidemment).
Parce que oui, le français se plaint, tout le temps, pour rien. Le train en retard d'un quart de seconde, la nana à côté qui prend trop de place (au lieu de simplement lui demander gentiment de se décaller un peu, soit on dit rien, soit on agresse...), ce lui qui double comme un connard mais que tu fais pareil 2 sec après. Des grèves à n'en plus finir pour des causes plus ou moins obscures : certaines sont justifiées, d'autres absolument pas ; infirmière VS cheminots, par exemple...

J'ai découvert en Australie que j'étais la plus pessimiste et geignarde personne qui soit. Et en m'en rendant compte, j'ai appris petit à petit à penser positif, me tourner vers le futur, et me donner un bon coup de pied au cul pour les choses qui me plaisent pas pour tenter de les changer. Tu y arrives ou pas, au moins t'auras essayer. (la phrase récurrente en anglais : at least I tried).
Des fois, tu ne fais pas pour diverses raisons psychologiques, et si tu te rends compte que tu n'y arrives pas tout(e) seul(e), selon les raisons, un psy peut aider (j'ai bien dit selon les raisons, ce n'est évidemment pas la solution miracle).
Arrêtons de croire que les psy sont fait pour les personnes faibles, dépressives et psychopates. Plus le temps passe, et plus je me rend compte que tous les gens autour de moi, absolument tous, ont une névrose plus ou moins prononcée qui aurait besoin d'une psychanalyse. Le problème étant, c'est que ceci ne dépend que de la personne en elle-même, si elle accepte de voir sa faiblesse, de l'assumer, et de la traiter pour n'en ressortir que plus fort. Et surtout, surtout, accepter de voir que la faiblesse n'est pas d'aller voir un psy, mais bien de le refuser en se disant qu'on peut s'en sortir tout seul, alors que ça fait environ 5ans qu'on a le même problème récurrent...

Car en plus de se plaindre tout le temps, le Français (mais pas seulement) est fier. Il est chauvin, il a un ego plus ou moins développé, et se croit souvent plus fort que tout le monde.
Et la Réunion est le paroxysme de ce penchant.
A La Réunion, ils se croient pour beaucoup plus intelligents que tout le monde, et tentent des feintes qui d'après eux sont sans faille. Ou pas. Un grand exemple : les politiques sont tous des gros pourris, et se font niquer un par un, les uns à la suite des autres. Sarko et Chirac, eux, courent toujours... Des enflures, certes, mais des enflures intelligentes.
Ce matin, exemple typique : le mec me colle au cul, a envie que je me rabatte. Moi, j'ai pas la place, je vais pas sauter par dessus la voiture histoire de. Il me klaxonne. Et commence à m'énerver, mais je tente de me calmer. Finalement, la voiture que je doublais étant derrière moi il décide de me doubler par la droite. Et se retrouve dans le cul du 2e escargot qu ise trouvait devant la première voiture doublée. Il est entre outre bien niqué parce qu'entre temps il s'est fait doublé lui aussi, mais correctement par la gauche. Et il se retrouve donc bien plus loin derrière que tous ceux qui ont eu un peu de patience et de self control et qui ont doublé correctement par la gauche (moi y compris).
ce genre de type s'appelle un connard. Mais un connard con, de surcroît.

Et ce genre de mec, t'en rencontre à tous les coins de rue. Sans parler que le rhum charrette empire les choses, avec des mecs bourrés qui osent encore prendre leur voiture. Tel le mec devant moi dimanche soir, en rentrant de chez raoul.
Je prend donc la route direction mon appart', et un mec devnat moi n'avance pas sur la national (2x2 voies) et qui en prime roule AU MILIEU. Un vrai danger public, surtout qu'il zigzagait à mort. Je me dépêche de le doubler avant qu'il ne se rabatte sur moi (j'étais à gauche, mais il faisait que faire droite gauche...). Finalement, 10 minutes plus tard. Je le vois arriver à pleine balle dans mon rétro, je fais gaffe, et j'ai bien fait, il s'est rabattu sur ma gueule, j'ai bien fait de freiner. Il s'en va à fond, je ne le vois plus.
De retour sur une route à double voie (oui la national varie entre une 2x2 voies et une double voie tout le temps à la Réunion), je le retrouve devant moi, collé au cul du mec devant lui, et tentant des débuts de dépassement un peu n'importe où, et surtout quand c'est dangereux. J'ai bien cru que tout ça allait finir en choc frontal, mais non. Enfin en tout cas, j'ai pris mes distances.
On arrive dans la ville de Saint Leu, il y a des ralentisseurs. Lui il freine APRES les ralentisseurs. Et accélère dessus...
Il tournait par à coup, à chaque fois qu'il voyait la ligne blanche du milieu d'un peu trop près. En sortant de la ville, il y a un rond point. Il voulait tourner à gauche, le temps de réaliser il avait déjà tourné à droite. Et là, y comprend plus rien, et s'arrête. En plein milieu de la route. Tu sens qu'i lréfléchis un peu, les clignotants variant entre gauche et droite. Au final, il redémarre, et met son clignotant à droite. Et tente de tourner à droite plusieurs fois à des endroits où y'avait pas de route, donc il te faisait des piles et des écarts bien sympas. Il a finit par tourner dans la rue à droite après bien des périples.

Ce genre de mec, tu en as tous les jours, ici. Et si tu oses klaxonner, il sort de sa voiture, et te défonce la tête. Une fois de plus, ils se croient invincibles et plus intelligents que tout le monde. On va dire que ceci est dû à l'alcool, et qu'il n'était plus conscient de ses gestes. Mais quand même. Tu bois pas du rhum charrette quand tu sais que tu vas conduire derrière... Il est important de noter que le rhum charette est vendu dans toutes les stations services... Et après, on s'étonne d'avoir des ivrognes sur les routes. Toute la logique réunionnaise (et française!!!) est là : les mecs se plaignent qu'il y a des morts tous les week-end à cause de l'alcool au volant, mais en même temps se plaignent à mort dès qu'on évoque l'interdiction de la vente d'alcool dans les stations services...
Un exemple de plus.

Les Réunionnais sont le paroxysme du Français de base, parce que leur niveau d'éducation est moins bon que la moyenne : les illettrés et les gens ne parlant pas français se comptent par milliers... Heureusement, ça va en s'arrangeant. Car ce peuple regorge de richesses non exploitées...

Ne crachons pas dans la soupe! Je répète : La Réunion regorge également de gens géniaux, généreux et absolument adorables, que tu peines à trouver en métropole. Le soleil adoucit les moeurs...
Le problème est que la partie de la population citée plus haut pourrit le tout, et ont tendance à gâcher le plaisir. Je tend à rester positive, mais j'ai le problème d'avoir des pollueurs de tourner en rond toute la journée autour de moi. Le matin et le soir, les connards sur la route, dans la journée, les gens qui se plaignent pour rien et qui se croient plus intelligents que tout le monde.

il est important de noter que je ne me considère pas mieux qu'eux, mais bien que j'essaie de l'être. De voir et d'accepter ses défauts et de tenter de les corriger est déjà un grand pas, me semble-t-il.

il m'aura fallut des anglosaxons pour m'apprendre cela...